Entraînement de force
"Après l'entraînement, je me sens toujours bien"
Il y a des jours où l’on n’a vraiment pas envie de s’entraîner. Comment parvenir à se motiver malgré tout? Par la suggestion positive, indique Marion Sulprizio, psychologue à la Haute école de sport de Cologne. Elle nous dévoile ici de quoi il retourne.
La tentation est grande de faire sauter l’entraînement car
la journée était déjà bourrée de rendez-vous ou votre meilleure amie vous a proposé d’aller boire un verre en terrasse. Une brève pensée négative suffit souvent pour chasser des bonnes résolutions et vous tenir à l’écart de la machine pour le dos, avec une phrase telle que "De toute façon, je n’en ai aucune envie aujourd’hui" ou bien "C’est toujours si fatiguant". Toutefois, on peut lutter contre de tels penchants. Pourquoi ne pas se dire par exemple à la place: "Après l’entraînement, je me sens toujours bien. Cela me libère la tête et mon corps ressent une agréable fatigue." Et pendant que l’on se dit cela, on enfile presque automatiquement ses chaussures de sport.
Passer à des pensées positives
S’influencer soi-même, les spécialistes parlent ici d’autosuggestion, est une méthode que recommande également la psychologue Marion Sulprizio de la Haute école de sport de Cologne: "Tout ce qu’il faut faire, c’est passer des pensées négatives aux pensées positives", explique l’experte. Pour avoir la phrase adaptée en tête lorsque cela est nécessaire, elle conseille de la formuler par écrit. Mais l’autosuggestion n’est pas seulement possible par des mots, mais aussi par des images: une photo sera peut-être la meilleure source de motivation, une photo où l’on se tient droit face à un public, avec assurance, pour un exposé, ou une photo de plage montrant son propre corps sain et musclé.
Kieser Training, partie intégrante de l’agenda
L’argument convaincant dépend alors beaucoup des propres objectifs. Si, par exemple, vous souhaitez renforcer votre dos, vous devez réfléchir aux différentes étapes vous permettant de parvenir à cet objectif. "Et, le plus concrètement possible", précise la psychologue Marion Sulprizio. Tous les lundis et les jeudis, on note ainsi "Kieser Training" dans son agenda, ou bien on glisse dans son sac de sport un papier sur lequel est écrit: "Aujourd’hui, je vais une nouvelle fois dépasser mes limites et fatiguer mes muscles localement pour tous les exercices."
Des récompenses pour encore plus de motivation
Les personnes restées inactives durant de longues années auront certainement besoin d’encore plus d’aide pour transformer l’entraînement en une habitude. "Le contrôle social est une bonne possibilité", indique l’experte. On peut prier une personne de confiance de demander régulièrement comment cela se passe ou d’inciter à aller au studio. Au début en particulier, les récompenses sont utiles, par exemple un shake maison ou l’achat de son magazine préféré. "Les récompenses font plaisir et aident à se motiver pour la fois d’après", explique M. Sulprizio. Et à partir d’un certain moment, la motivation intérieure est si importante qu’il n’est plus besoin d’avoir des incitations extérieures. On peut alors tout à fait se rendre le soir au café avec sa meilleure amie, mais après l’entraînement seulement, et en toute bonne conscience.
Texte de Monika Herbst